d’Annie Dillard.

La trame du roman Les Vivants se situe entre 1850 et 1900 dans l’Etat de Washington, au nord de Seattle, parmi plusieurs familles de pionniers sur ce demi-siècle, dans un milieu naturel plutôt hostile, entre montagne, forêts ancestrales et océan, dans une région peuplée de plusieurs tribus indiennes.

C’est une impressionnante fresque narrative et de nombreux thèmes y sont abordés tels que la colonisation de l’état de Washington, dernière frontière avant l’immensité canadienne. Les tribus indiennes, les hivers rudes, les séquoias géants, la brume glaciale, les familles, les accidents, la mort infantile, la mort tout court, la maladie à chaque détour de sentier, la lutte quotidienne… et la solidarité entre les colons et indiens qui permet de garder raison et d’avancer. Certains passages sur la valeur de la vie et le rapport des gens face aux calamités et malheurs de toutes sortes, sont particulièrement marquants. 

Puis l’avènement des spéculateurs et le développement des premières grandes villes…

Il se dégage de ce grand roman une certaine nostalgie d’un temps pas si lointain, où la vie, absolument aux dépens du destin, nous invite à une grande humilité et un respect de nos ancêtres, indiens, orientaux, occidentaux. Des morts, et des vivants.

Ce roman dense fut souvent comparé à une comédie humaine, à juste titre, dans laquelle les hommes font de leur mieux pour vivre, avec toute leur complexité.

Clarisse